Je peins l'anodin,

dessine l'insignifiant,

photographie la poésie du quotidien,

et j'écris l'éphémère de mes sensations. 

 

Mes graines d'histoires picturales naissent de l'éphémère beauté du quotidien, là où mes yeux regardent. Ces dernières années, les confinements ont renouvelé mon regard sur cette beauté de l'anodin. Un rayon de soleil dans la cuisine, un pétale abandonné sur la table du salon, les herbes sauvages qui se fraient un chemin sur le bord de nos routes, la nature qui surgit des fissures de l'asphalte… Je peins des séries sur ce que l'on ne voit plus – la nature en ville, les bords de route, le chez soi, les balades à hauteur végétale, les étals des marché, les saisons du jardin, les bouquets maison… – auxquelles je conjugue quelques mots... ( Mon portfolio est accessible ici ) Je les appelle mes tableaux-haïku. Je souhaite que le spectateur de mes peintures éprouve un allégement de l’esprit, un apaisement, une joie du cœur et soit entrainé au-delà de l’image proposée dans la vastitude de son espace intérieur. Avec mon smart phone, j'observe et photographie le système vivant au rythme des saisons qui, comme la pratique du Qi Gong me l'enseigne, m'invitent chaque année à me désencombrer à l'automne, me reposer pendant l'hiver, renaître au printemps et célébrer en été. 

​

C'est au croisement de deux focales que naissent mes sujets picturaux.

Mes séries composées de tableaux individuels peuvent être modulées en triptyques ou en scénographies. Ces « touts sont alors plus que la somme des parties » et deviennent de nouvelles graines d’histoires…

​

Si je zoom In :  après avoir cherché des réponses dans l'étude historique du passé, puis dans la conception technologique du futur, je reviens à la peinture pour célébrer le moment présent. Honorer et aimer la beauté familière du vivant qui m'entoure au quotidien. 

 

Quand je zoom Out : le dérèglement climatique, la pandémie, le bouleversement de tous nos secteurs d'activité et de nos modes de travail, la dynamique de l'économie de marché viennent réveiller nos consciences et boucler la boucle des préoccupations partagées dès mon enfance dans les années 70. Aujourd'hui, je suis toujours cette enfant du Flower Power, profondément préoccupée par notre immobilisme et notre procrastination chronique pour nous accepter comme êtres de nature et prendre soin de notre Home Sweet home.

​

​

Le choix de la technologie numérique

Dans l'intention constante de faire simple, de me déplacer léger,  de ne dépendre ni d’un atelier ni de processus de conception compliqués,  j’utilise pour travailler les plus communs des outils technologiques : un smart phone pour observer, un iPad pour peindre et écrire, et du papier pour imprimer.

​

Après une éclipse d'une dizaine d'années, j'ai renoué avec la peinture au gré d'un concours de circonstances :  la privation d'espace et de nature au cours des confinements, une expertise affûtée pendant ces vingt dernières années sur la tech et le digital et le cadeau inattendu d'un iPad réparé par mon fils, sur lequel j'ai installé un logiciel de création picturale et graphique. J'ai troqué avec excitation pinceaux et acrilyque pour la peinture digitale. D'abord émerveillée par les derniers progrès de la technologie, j'ai découvert avec délectation le confort d'une palette numérique transportable partout et utilisable ici et maintenant. J'ai adopté cet outil avec enthousiasme, consciente de ses profondes implications sur la transformation du support pictural traditionnel. (J'imagine très bien quelle a dû être l'excitation des peintres quand en 1851 les premiers tubes de peinture prête à l'emploi sont arrivés et ont permis à une bande de jeunes rebelles impressionnistes de quitter l'atelier !) Grâce à la peinture numérique qui offre l’accès à l’original  et au tirage en série, j'accueille avec enthousiasme la possibilité de rendre mon œuvre accessible au plus grand nombre par la diffusion d'une petite partie de mon travail dans mon studio-shop sous la forme d'impressions d’art de formats standards sur papier Fine Art (produit en France !) avec des encres pigmentaires de grande qualité ; de créer des storytellings singuliers adaptés aux lieux d'exposition divers et en simultané. Enfin, j'ai choisi pour le moment de ne pas recourir aux NFT*  en raison de leur fort impact négatif sur l'environnement.

​

​

Je suis toujours à la recherche de terres arables pour mes graines...

Sir Ken Robinson, chantre de la créativité dans l'Education, nous rappelait que pour cultiver la flamme créative, il est nécessaire de prendre soin "de la terre, des conditions d'ensoleillement et d'irrigation et non de la plante !" Je partage ce point de vue. Et me voilà bien décidée à semer mes graines picturales dans des sols fertiles sans mécanisation, sans engrais chimiques ni pesticides. Comme en permaculture, ces graines d'histoires se nourrissent les unes les autres et germent jour après jour au fil des saisons. Je vous invite à les suivre sur mon profil Instagram ou sur ma page Facebook. 

​

​

* Un token non fongible (NFT) est un actif numérique, non duplicable, émis et échangeable sur un réseau de blockchain. Ces objets peuvent être n'importe quoi, mais la plupart des NFT représentent des œuvres d'art. La frappe de NFT est très énergivore. Lorsqu'un NFT est frappé, une transaction a lieu sur la blockchain concernant le nouvel actif mis en circulation. Pour chacune des transactions de la blockchain, le réseau doit vérifier cette transaction pour en assurer l'exactitude.